Lancement de l'année Jubilaire/JEC-BURUNDI

LA JOURNE DE DIMANCHE, le 30/10/2011

Les activités de la journée de dimanche 30 octobre 2011 ont été débutées comme d’habitude par une brève prière, puis le conférencier du jour nous est entretenu sur le thème : « Paix et réconciliation »

Selon lui, la foi a 4 niveaux :

1. Une foi superficielle dans nos MAC est les 1ers défis de l’évangélisation

· Foi apprise

· Foi comprise

· Foi vécue :Une foi qui est en étroite relation avec la vie quotidienne

· Foi témoignée : nous la trouvons chez les martyrs

1. Le défis de la nouvelle éthique mondiale fondée sur la liberté de choix : Ex : choisir l’homosexualité, avortement, euthanasie, etc. ceci abouti à la minimisation des valeurs morales et on veut mettre en avant le plaisir au lieu de la vie, la terre au lieu du ciel, etc.
2. Le défi du totalitarisme ethnique où on veut mettre en avant les intérêts individuels. Ceci aboutit à l’injustice sociale. Ce défi va avec celui d’exclusion politique
3. Le défi de la paix et la sécurité. C’est ce défi qui m’a inspiré pour trouver ce thème depaix et la réconciliation.

En effet, on ne peut pas parler de réconciliation en dehors du pardon. De ce fait, le conférencier a tenu d’évoquer les textes bibliques qui mettent en exergue le pardon et est toujours revenu au rôle du pardon dans l’édification de la paix. Ceci transparaît dans son exposé sur les sous titres qui forment la charpente de son exposé en l’occurrence : Le Dieu de pardon, le pardon de Dieu par le Christ et le pardon des péchés.

Dans la suite, le conférencier est arrivé sur la compréhension de la réconciliation. Ainsi, après avoir épuisé le contenu dudit concept, il en est venu à dire enfin qu’en général, une réconciliation implique les trois étapes :

- existence de relations entre deux ou plusieurs partenaires ; interpersonnelles, intergroupes, intragroupes ;

- Une rupture de ces relations ;

- Un rétablissement (une amélioration) des relations.

Réconcilier donc, veut dire rétablir ou rendre de nouveau possible une rencontre ou une relation ; tandis que la réconciliation est une série de tentatives en vue de permettre le rapprochement entre deux partenaires afin que ceux-ci puissent aplanir leur querelle et faire la paix. La réconciliation vise avant tout la restauration de la communion entre deux ou plusieurs partenaires.

Le conférencier en est venu donc de dire que finalement La réconciliation comme la paix suppose l’harmonie avec soi-même, avec les autres, avec la nature et avec Dieu.

Le conférencier n’a pas oublié à nous préciser les fonds bâptissimaux auxquels on peut se baser pour faire une lecture politique de la réconciliation.

En outre, pour des conflits graves ou plus complexes, plusieurs étapes doivent être franchies ;

ü Cesser les hostilités, arrêter les comportements conflictuels violents.

ü Agir sur les structures qui ont causé les conflits.

ü La vraie réconciliation exige une transformation profonde dans les attitudes

ü Restaurer les relations de confiance entre les citoyens et l’Etat.

Dans l’évolution de son exposé, le conférencier a aussi évoquéles conditions du pardon et de la réconciliation.

En effet, il a souligné que pour promouvoir la paix et la réconciliation au Burundi, nous devons d’abord promouvoir la vérité , la justice et la solidarité et lutter contre tout ce qui détruit la vie, la dignité humaine et le bien commun comme les guerres, les violences de toute sorte, l’armement, le commerce des armes, le terrorisme, etc. A ce niveau, il a fort revenue sur la Vérité réconciliatrice, la Justice réconciliatrice et la solidarité réconciliatrice.

Le conférencier a terminé son exposé en précisant lesprincipes pour les acteurs de paix et de la Réconciliation.

Qu’on agisse individuellement ou en équipe dans la poursuite d’un objectif social, disait-il, on n’atteint une efficacité authentique que si l’on s’appuie sur une assise intérieure, sur des valeurs et des convictions. De cela, il en est venu sur les six pratiques de la réconciliation : Construire les justes institutions politiques, la reconnaissance de notre responsabilité, réparations, la punition ou sanction, l’excuse ou le repentir et le pardon. Ses points ont été spécifiquement explicités à travers les points suivant :

• La primauté de l’Ethique et de la vie
• La promotion des corps intermédiaires
• Promouvoir le dialogue interreligieux.
• La force du droit dans la démocratie
• Promouvoir l’accueil du changement.
• Promouvoir l’information contre la désinformation
• Promouvoir la Non Violence Active.

En fin de compte, le conférencier a conclue son exposé en nous signifiant que la réconciliation et la paix sont à choisir et à construire.

Toujours dans les perspectives de la conclusion, il ajoute que l’Eglise enseigne qu’une paix véritable n’est possible que par le pardon et la réconciliation. De ce fait, la paix s’affirme seulement par la paix, celle qui n’est séparable des exigences de la justice, mais qui est alimentée par le sacrifice de soi, par la clémence, par la miséricorde, par la charité.

L’exposé est suivi par une réflexion autour des défis les plus fondamentaux dans le renforcement de notre mouvement et dans l’évangélisation. Après, on a procédé à la validation du programme des activités qu’on se fixe de faire en vue de faire honneur cette année où notre mouvement se prépare à fêter son jubilé d’or. Les participants se sont accordés pour le soin au comité national pour préciser ultérieurement la date de clôture.

La journée s’est clôturée par une messe et un partage de témoignages de la vie de certains jécistes dans le mouvement JEC.

Rapporteur

Christophe NKESHIMANA

Le président du comité national

Alexis NZOKIRA